Françoise Sinoir
(Villelaure)

Transmettre exige anticipation, lien au vivant, générosité: former les propriétaires

En tant que propriétaire foncier et d’un gros bâti ancien qui permettrait le logement sur place de ceux qui travaillent, nous nous heurtons à la difficulté des jeunes à accéder à la propriété bâtie, sur-évaluée sur le marché de l’immobilier alors que le « corps de ferme » doit être considéré comme un outil de travail. La question du logement est un frein à la transmission. Accompagner les propriétaires à trouver des solutions « hors cadre familial » (loin des héritages qui font exploser les fermes), sortir de la notion de « patri( matri)moine » pour glisser vers la notion d’habitat agricole préservé (comme les terres) devient crucial. Les « anciennes fermes » deviennent des joujous pour les plus riches, les architectes ou les artistes, au détriment de leur usage essentiel d’abri de proximité pour des paysans soumis à un travail de forçat par tous les temps, surtout en ces temps de changements climatiques.
J’ai géré des gites ruraux et du locatif pendant plus de 15 ans, ce qui rapportait plus que de nourrir les gens de produits bios et à permis de maintenir à flot le navire, mais je m’y suis épuisée et maintenant je souhaite que les logements soient dédiés aux futurs travailleurs. Des solutions existent mais sont complexes. Comment accompagner cette notion de logements à vocation agricole et …à loyers modérés (fiscalité préférentielle au loyer ou à l’achat liée à l’ installation?) .



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