Assemblée Générale Annuelle de la SAFER Provence Alpes Côte d’Azur : une année 2014 particulièrement intense et des projets pour 2015
La Safer Provence Alpes Côte d’Azur a tenu son Assemblée Générale le 12 juin dernier, devant plus d’une centaine de participants, dans les locaux du Crédit Agricole Alpes-Provence à Aix en Provence. Il a été question du bilan de 2014, mais aussi de réfléchir sur un thème prospectif : « transmission-installation en agriculture : quels nouveaux modes de financement imaginer ?»
Une présence sur le marché de plus en plus forte
Sur un marché rural stable en nombre de vente 11 307 ventes, en hausse en surface 23 053 ha (soit + 13.5 %) avec un marché agricole de 18 296 ha, la Safer a réalisé une année record en acquisition : 7 923 ha. Ce chiffre correspond à 43 % du marché agricole, confirmant, selon Marc Weill - Directeur Général Délégué de la Safer, la progression de la Safer enregistrée au cours de la dernière décennie.
1 230 rétrocessions ont été réalisées, pour 6 872 ha. Les transactions modestes représentent 80 % des opérations, et le nombre de candidatures examinées sont en hausse de 9 %.
A noter un stock en augmentation de 1 000 ha, car la Safer porte du foncier, grâce à des conventions avec des partenaires, pour favoriser l’installation, et préparer des opérations d’aménagement (comme celle en préparation dans la Basse Vallée de l’Argens, dans le Var, suite aux inondations).
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Patrice BRUN - Président Directeur Général de la SAFER Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Une année marquée par les perspectives de la Loi d’Avenir et un plan pluriannuel d’activité stratégique
Comme l’a indiqué Patrice Brun - Président de la Safer, la Loi d’Avenir de l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt, promulguée le 13 octobre 2014 renforce le rôle des Safer par leur positionnement pour la préservation des espaces agricoles, naturels et forestiers, ainsi que pour le renouvellement des générations. Mais cette loi demandera aussi certaines évolutions concernant la gouvernance et la transparence de l’opérateur foncier rural. Il s’agira de continuer les efforts déjà entrepris.
2014 aura aussi été l’année d’élaboration du Programme Pluriannuel d’Activité de la Safer pour 2015-2021. Il a été finalisé après 34 rencontres de partenaires. Approuvé par les Ministères de tutelle de la Safer, il va être maintenant traduit en actions concrètes.
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Les participants à la table ronde (de gauche à droite) : Colette CHARRIAU – Vice-Présidente du Conseil Régional, Stéphane HONORAT – Président des JA PACA, Claude ROSSIGNOL – Président de la Chambre Régionale d’Agriculture, Patrice BRUN – Président Directeur Général SAFER PACA, Patrick FERRERE - Délégué Général Saf agr’iDées, François GOUSSE – Directeur Régional de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt, Romuald RABIET – Directeur Agriculture du Crédit Agricole Alpes-Provence. |
Transmission-installation : quels nouveaux modes de financement imaginer ?
Après la clôture de l’Assemblée Générale statutaire, une table ronde-débat s’est tenue sur un sujet fondamental pour le renouvellement des générations en agriculture. Les intervenants étaient : Patrick Ferrere - Délégué Général Saf agr’iDées, Stéphane Honorat - Président JA PACA, Claude Rossignol - Président Chambre Régionale, Colette Charriau - Vice-Présidente du Conseil Régional, François Goussé - Directeur Régional de l’Agriculture de l’Alimentation et de la Forêt, Romuald Rabiet - Directeur Agriculture du Crédit Agricole et Patrice Brun - Président de la SAFER Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Lors des différentes interventions en tribune et dans la salle, il a été question de la diversité des installations concernant les projets et les candidats, de l’importance d’accompagner la transmission d’exploitation en raisonnant également par rapport à la reprise d’entreprise, avec des conditions d’accompagnement.
L’implication des coopératives, des collectivités, ainsi que des financements participatifs locaux montrent leur intérêt dans des situations où il n’y a plus de candidat agriculteur à l’acquisition, et le foncier constitue un poids financier qui peut handicaper les moyens consacrés au reste du capital d’exploitation.
La Safer a présenté des cas d’installation : avec le soutien d’une coopérative, ou des achats différés, permettant au jeune de ne pas devoir acheter tout le foncier dès le démarrage de son exploitation. Cette piste pourrait être développée de manière plus large, mais en lien avec un projet bien suivi, car au-delà des aspects financiers, il s’agit pour tous de réussir avant tout sur le plan humain et économique.